RESISTANCE O.A.S.

                          

Cinquante ans après, j’ai pensé qu’il était utile de rappeler certains événements qui sont à la base de la situation actuelle. En effet, si un certain « grand homme » n’avait pas trompé les foules, en leur mettant au cœur l’espoir d’échapper au pire, la France ne serait pas en passe de sombrer dans le chaos, que tous les augures pressentent, car un pays chrétien ne peut  longtemps être  livré à la violence aveugle de personnages  qui n’ont aucun amour pour la nation issue de siècles et de siècles de lumière.

La violence de ceux qui, devant tout à  la civilisation occidentale, rêvent maintenant de l’anéantir, était communicative, et  c’est pourquoi, à l’époque, une partie de l’armée, et de nombreux volontaires, ont formé une association secrète, dans le style des maquis organisés durant la seconde guerre mondiale. Conserver l’Algérie et ses enfants musulmans à la France, et ainsi préserver la métropole du contre-coup qui ne manquerait pas de survenir, inexorablement, après des années de préparation, et d’attentats. Tel était le but de l’Organisation de l’Armée Secrète, que je vous situe dans cet article, voué uniquement au souvenir, sans qu’il soit pris parti pour quiconque, je tiens à le préciser.

Créée à MADRID, en février 1961, par jean-jacques Susini et Pierre Lagaillarde,  l'O.A.S. ( Organisation de l'Armée Secrète ) avait pour but de rassembler les français d'Algérie et de la Métropole opposés à l'abandon de nos départements d'Algérie. Le 1er mars, un tract appelle les Français de toutes origines à s'opposer, au besoin les armes à la main, contre l'amputation voulue par un certain De Gaulle de notre patrie.

Voici l'acte de baptême de l'organisation :

. " - L'UNION SACREE EST FAITE,LE FRONT DE LA RESISTANCE EST UNI. Français de toutes origines, la dernière heure de la France en Algérie est la dernière heure de la France dans le monde, la dernière heure de l'Occident.   Aujourd'hui, tout est près d'être perdu ou sauvé. Tout dépend de nos volontés. Tout dépend de l'Armée Nationale. Nous savons que l'ultime combat approche. Nous savons que ce combat , pour être victorieux, exige l'unité la plus totale, la discipline la plus absolue. Aussi les Mouvements Nationaux clandestins et leur organisation de résistance ont décidé de joindre unanimement leurs forces et leurs efforts dans un seul mouvement de combat. L'ORGANISATION ARMEE SECRETE. O.A.S. " - Algériens de toute origine. En luttant pour l'Algérie Française vous luttez pour votre vie et votre honneur, pour l'avenir de vos enfants, vous participez ainsi au grand mouvement de rénovation nationale. Dans cette lutte, vous suivrez désormais et exclusivement les mots d'ordre de l'O.A.S. Soyez certains que nous nous dresserons tous ensemble les armes à la main, contre l'abandon de l'Algérie, et que la victoire est assurée si nous savons la mériter. Dans le calme et la confiance. Tous debouts, tous prêts, tous unis, VIVE LA FRANCE ! "     O. A. S. 

Début mars, un peu partout, apparaissent sur les murs du centre d'Alger, puis un peu partout, même en métropole les lettres fatidiques : O.A.S. C'est le début d'une grande aventure. Des hommes ont choisi, comme en 1940,de défendre d'abord leur sol, en refusant de l'abandonner, puis la métropole qu'ils pressentent en danger. Comme une traînée de poudre, la résistance allumée par quelques-uns s'étend. On parlera beaucoup de dissensions entre Susini et Lagaillarde, en oubliant que les tenants de l'idée ne sont plus seuls, et qu'un peu partout se tiennent prêts à l'action des hommes décidés, écoeurés  par ce qu'ils appellent la trahison de de Gaulle.

Celui-ci n'avait-il pas proclamé en juin 58 " dix millions de Français égaux " ? L'homme du 18 juin s'était appuyé sur le patriotisme d'une certaine catégorie de civils ou de soldats, les mutant ensuite en métropole, pour conquérir le pouvoir ? L'ambition démesurée de cet homme allait nous faire perdre l'Algérie, et ouvrir pour les années à venir, la porte à l'occupation de notre pays aux fellaghas sans scrupules.

Le 22 avril 1961, le pusch des généraux tourne à la catastrophe en l'espace de 3 jours, parce que, pour la deuxième fois, après le 13 mai, l'armée n'a pas basculé dans le camp de la raison. Le prestige du nouveau Président de la République, a suffi à faire taire les voix qui hurlaient le plus fort .Il ne reste que des réduits ,des sortes de nouveaux maquis, formés en métropole, et attendant en vain leur heure.

 L'obsession a gagné les meilleurs .Ils ne rêvent que de "descendre la grande Zorha  (de Gaulle) et vont s'y employer en vain, chacun rêvant de dominer sa section en se débarrassant du tyran, ce traître à la parole donnée. Il convient aussi de balayer le système, responsable de tous les maux et de la décadence de la France : la soi-disant démocratie !

L'été 61 est des plus chaud. Les tentatives d'assassinat se succèdent et échouent. Les violences s'aggravent .Le malaise de l'armée est de plus en plus évident. Avec l'attentat du Petit Clamard le 8 septembre s'achève une période incertaine. Les tenants du jusqu’auboutisme vont se regrouper, afin de former un noyau de résistance. Noyau qui, malgré les années, subsiste encore, dans les esprits, nul vrai patriote ne pouvant oublier cette période  de l’histoire de France, qui, en nous faisant perdre une nouvelle guerre, a contribué à l’entrée en lice du MONDIALISME et de l’abandon de notre souveraineté.

Bien que rejetant toute forme de violence, il convient  justement d’apprendre à se défendre contre celle-ci, et de plus risquer la vie de nos enfants en les laissant s’enfoncer dans le gouffre de la permissivité, et d’une censure permanente qui masque les  provocations exercées par certains envoyés de puissances ou religions étrangères. Chaque nuit des voitures brûlent, des inscriptions insultantes et menaçantes apparaissent sur nos murs, des drapeaux français sont brûlés, pour ne parler que de la surface émergée de cette guerre qui ne veut pas dire son nom. Comme réponse, on ferme nos gendarmeries, diminue nos effectifs de police, et on favorise ainsi le racisme anti-français, dont nos nouveaux dirigeants ne parlent guère.

A quand le pire qui mettra lez feu aux poudres ? QUE DIEU NOUS PRESERVE !

.                 Christian RICARD